Le CRII rayonne au 90e congrès de l’Acfas à Montréal

La professeure Violaine Lemay (UdeM) et le professeur Bonaventure Mvé Ondo (UOB). Archives. (c) William Bayiha

Participation active de deux éminents chercheurs du Centre sur l’interdisciplinarité et l’interculturalité (CRII) au congrès 2023 de l’Association canadienne française pour l’avancement de la science (Acfas) entre le 8 et le 12 mai. Les professeur.e.s. Violaine Lemay de l’Université de Montréal et Bonaventure Mvé Ondo de l’Université Omar Bongo ont chacun tenu un ensemble d’activités liées aux thèmes de l’interdisciplinarité et de l’interculturalité.

Le Professeur Mvé Ondo a animé un dialoguer avec la Professeure Annie Pullen Sansfaçon sur les difficultés et la complexité de toute entreprise de décolonisation. Une conversation intéressante entre des perspectives africaines et autochtones d’Amérique du Nord. Il s’est agi d’interroger des voies nouvelles alors que la volonté de dégager les savoirs, les États et les identités de l’emprise coloniale se trouve encore souvent confrontée à des impasses voire à des apories.

De son côté la Professeure Violaine Lemay a animé une conférence avec sa collègue Michelle Cumyn de l’Université Laval sur les dérives d’une interdisciplinarité mal pensée et mal faite. Les deux chercheuses qui ont fait du dialogue des raisons disciplinaires une spécialité se sont livrées à un exercice de mise à l’écart des objectifs et des procédés nocifs pour entreprendre le voyage interdisciplinaire.

Travailler ensemble

Dans la même veine, l’équipe de recherche de madame la Professeure Lemay a organisé un colloque centré sur les enjeux interdisciplinaires du droit des femmes et le cercle vertueux des impacts sociaux de leur respect. Un événement qui a donné la parole aussi bien à la relève qu’à des chercheur.e.s et praticien.ne.s chevronné.e.s. parmi lesquel.l.e.s Rachel Chagnon, la doyenne de la Faculté des sciences politiques et juridiques de l’Université du Québec à Montréal.

Que ce soit dans le cas du recteur Bonaventure Mvé Ondo ou de madame la Professeure Violaine Lemay, la réflexion a débouché sur l’urgence de sortir du monocentrisme hégémonique d’un univers de signification culturel ou disciplinaire afin de s’ouvrir à un polycentrisme capable d’intégrer de constituer un espace commun et partagée des savoirs et des identités sur les enjeux de notre temps. Une mise en pratique des recommandations de la Déclaration de Libreville sur l’égale dignité en potentialité savante des connaissances endogènes de tous les continents et de tous les peuples.

Ce contenu a été mis à jour le 12 juin 2023 à 13 h 07 min.

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